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CONTRAT de RIVIERE
S.A.G.E

 

Proposition de moyens d'actions pour l'amélioration de la qualité des eaux du Taravu
A. Principaux enjeux
Les principaux enjeux sont la bonne qualité des eaux de baignade et la limitation de l'eutrophisation. Les pollutions, notamment bactériologiques, occasionnent des nuisances pendant la période estivale principalement. C'est en effet la période de l'année pendant laquelle les usages nautiques sont les plus importants et où les risques d'eutrophisation sont les plus importants du fait du fort ensoleillement, de la chaleur et du faible débit des cours d'eau.
Étant donnée, la part importante des rejets domestiques, en période estivale, dans les apports potentiels de pollution, il conviendrait en priorité de limiter ces apports par un meilleur traitement des rejets domestiques.

B. Initiatives à rendre effectives d'urgence.
1. Fermeture et réhabilitation de décharges non autorisées.
Depuis plusieurs années, la gestion des déchets ménagers s'organise sur le département de manière à supprimer les anciennes décharges communales. 
2. Le SATESE
Le Service d'Appui Technique aux Exploitants de Station d'Épuration (SATESE) apporte gratuitement aux exploitants de stations d'épuration les conseils en vue de leur permettre d'améliorer et d'optimiser le fonctionnement de ces ouvrages.
Sur le bassin versant, en 1999, seulement trois communes (Azilonu, Furciolu et Quasquara) avaient fait appel au SATESE.
Sur le bassin versant, en 1999, seulement trois communes (Azilonu, Furciolu et Quasquara) avaient fait appel au SATESE. En un an d'intervention, le SATESE a déjà réalisé 3 visites sur chacune de ces communes. Pour l'instant, les conseils techniques du SATESE n'ont malheureusement pas été suivis d'effets.

C. Actions envisageables en priorité
1. Améliorer le fonctionnement des stations existantes.

Une station d'épuration fonctionnant mal ou dont les boues ne sont pas gérées correctement ne traite que très mal la pollution. Pis encore, une telle station stocke la pollution et la rejette plus concentrée lors d'événements pluviaux. Or, il ressort des visites effectuées au cours de l'étude que 11 000 personnes sont raccordées en été à des stations ne fonctionnant pas correctement.
Il est donc primordial de faire fonctionner correctement les stations existantes.

2. Informer et former les acteurs communaux.
Les causes du mauvais usage des stations d'épuration sont le plus souvent un défaut de formation ou d'information des acteurs communaux.
Il est facile d'y remédier:
. en informant les maires de la nécessité d'un entretien régulier d'une station d'épuration et de leur responsabilité en matière de contrôle de l'entretien réalisé et de la gestion des boues d'épuration;
. en formant les employés communaux et les intervenants privés aux techniques d'entretien courant des ouvrages d'épuration;
. en aidant les communes à mieux gérer les boues de station d'épuration.
Le SATESE peut être un des acteurs privilégiés pour apporter le conseil technique qui manque aux communes.
Les services de l'État doivent aussi apporter leur concours aux communes, notamment pour le suivi des contrats d'entretien ou de surveillance existants sur des stations d'épuration.

Remettre en état les réseaux d'assainissement
Le mauvais état des réseaux d'assainissement semble être une des causes de dysfonctionnement des stations d'épuration. Il est donc souhaitable de promouvoir le diagnostic puis la rénovation des réseaux reliés à une station.

Mieux gérer les services d'eau
D'autre part, la petite taille des communes et les faibles revenus provenant des redevances d'eau et d'assainissement (à cause de prix bas et d'un mauvais taux de recouvrement) font que la plupart des
communes ont des moyens financiers limités.
De ce fait, les contrats d'entretien ont des coûts très faibles (entre 8000 et 15000 F/an) et les prestations proposées sont donc insuffisantes. Certaines communes n'ont pas les moyens de rémunérer un employé
communal.
Un regroupement de la gestion des ouvrages d'assainissement au niveau intercommunal ou même du bassin versant, permettrait de financer l'emploi d'une personne qualifiée, soit pour l'entretien, soit pour le contrôle.
L'avantage d'un tel regroupement est que les communes et les services de l'État n'auraient alors qu'un seul interlocuteur formé et compétent pour tout ce qui concerne l'assainissement.
 

Délimiter les zones à raccorder aux réseaux.
La logique qui a prévalu jusqu'à maintenant consistait à raccorder au réseau d'assainissement collectif un maximum d'habitations. Cette politique se révèle peu rentable aussi bien financièrement qu'en matière de pollution, lorsque l'habitat est dispersé. En effet, d'une part, les très grands réseaux, pour un habitat rural, sont chers et fonctionnent mal, d'autre part, la mise en place d'assainissements autonomes dispersés est préférable à la concentration des effluents domestiques vers des stations d'épuration mal entretenues ou dans des réseaux d'assainissement se rejetant directement dans le milieu naturel.
Une réflexion sur le zonage d'assainissement doit donc être menée par les communes avant tous travaux, d'extension de réseau ou de construction d'ouvrages d'épuration.
D'autre part, pour être efficace, l'assainissement autonome doit être mis en oeuvre dans les règles de l'art et être entretenu et contrôlé régulièrement.
Pour une bonne gestion de ces équipements, la possibilité donnée aux communes de prendre en charge la construction et l'entretien est à examiner au niveau d'un regroupement de communes.

Éliminer les rejets directs
Les réseaux se rejetant directement dans le milieu naturel collectent en pointe une population estimée à 6250 personnes. En particulier, les trois communes les plus peuplées, hors zone littorale, (Zicavu, Pitretu et Santa Maria Sichè) ne sont pas dotées d'ouvrages d'épuration.        Il est prioritaire que ces communes s'équipent d'ouvrages d'épuration.
Actuellement, ces trois communes projettent des travaux dans le domaine de l'assainissement:
. la commune de Pitretu a réalisé un schéma directeur d'assainissement en 1995 et projette de construire
une station d'épuration;
. la commune de Santa Maria Sichè a réalisé un avant projet d'épuration en 1997 ;
. la commune de Zicavu projetait la rénovation de son réseau d'assainissement avant 2001 et la construction d'une station pour l'horizon 2005.

Actions complémentaires à long terme
1. Équilibre financier des budgets eau.
Les faibles revenus des services d'eau gérés en régie ne permettent pas actuellement une gestion équilibrée et un entretien pérenne des ouvrages.
Si des mesures d'aides transitoires, telles que les emplois jeunes, peuvent, à court terme, aider les communes ou, mieux, les structures intercommunales à mieux gérer les services d'eau, il sera nécessaire de préparer les maires et les usagers à une augmentation substantielle du prix de l'eau.

Traitements tertiaires
Étant donné la faible densité de population sur le bassin versant, il est fort probable que le bon entretien des ouvrages d'épuration existants et l'élimination des rejets non traités suffisent à améliorer la qualité des eaux. Les traitements tertiaires ne seront nécessaires que dans l'éventualité d'un fort accroissement de la population.
Si, avec un parc de stations d'épuration bien entretenues, les pollutions ne sont pas suffisamment réduites, on pourra envisager le développement des traitements tertiaires.
Cependant, un traitement tertiaire n'est efficace qu'avec une station d'épuration en bon état de fonctionnement général, avec, quelle que soit la filière choisie (UV, filtre à sable...) un bon niveau de traitement sur les matières en suspension.