1. Réseaux d'Assainissement
La grande majorité des hameaux (34/39) est dotée d'un réseau d'assainissement.
Pour 22 hameaux, le taux de raccordement est estimé par les communes à 100%.
Pour 12 hameaux, le taux de raccordement estimé varie entre 99% (Zicavu) et 60%
(Zigliara). Les habitations non raccordées au réseau sont, d'après les mairies, dotées
d'un assainissement autonome.
Dans les 5 hameaux restants, il n'existe aucune structure collective d'assainissement.
Toutes les habitations de ces hameaux sont, toujours d'après les mairies, dotées d'un
assainissement autonome.
Au total, le nombre de personnes en assainissement collectif est de 4 450 en hiver et 18
750 en été.
Le nombre de personnes en assainissement autonome est de 550 en hiver et de 1 950 en
été.
Ces chiffres vont évoluer significativement lorsque le réseau du littoral de la commune
d'Ulmetu sera achevé. Ce sont près de 500 personnes en hiver, 5 000 en été, résidant
en dehors du bassin versant
et qui devraient être raccordées à la station «Ulmeto Littoral » rejetant près de
l'embouchure du Taravu.
2. Ouvrages d'Épuration
Sur les 34 hameaux possédant un réseau d'assainissement, 20 sont dotés d'une
station d'épuration.
Plus du tiers des réseaux
d'assainissement (14/34) se rejettent donc directement dans le milieu naturel. Ces rejets
directs représentent 30% de la population du bassin versant, soit 1 825 personnes en
hiver et 6 250 personnes en été.
Gestion
des services d'eau.
La gestion des services d'eau est en très grande majorité en régie (27 communes
sur 31).
Trois communes sont en affermage avec la CEO (Cardu Torgia, Santa Maria Sichè et
Sarra-di-Farru).
Enfin la commune d'Ulmetu, pour la partie littorale qui concerne l'étude, a délégué la
gestion de l'eau potable au Syndicat du Golfe du Valincu et recherche un fermier pour la
station d'épuration du littoral.
La gestion des stations d'épuration est presque uniquement réalisée en régie (seule
exception: la STEP de Sarra-di-Farru, qui est affermée). L'entretien et le fonctionnement des stations sont assurés:
. pour 6 stations, uniquement par les employés communaux;
. pour 6 stations, par les employés communaux et par un contrat de surveillance (se
limitant à du conseil d'exploitation ou à des travaux de réparation) ;
. pour 1 station, par l'employé communal et par un contrat d'entretien (avec intervention
pour l'entretien courant) ;
. pour 4 stations, par un contrat d'entretien ou d'affermage;
. 1 station est réparée de façon épisodique;
. 2 stations sont à l'abandon.
Le taux d'équipement en compteurs est relativement élevé puisque 24 communes en sont
équipées. Mais 20 communes relèvent régulièrement ces compteurs et seulement 12
tiennent compte de ces relevés dans la facturation des services d'eau.
Le prix moyen par an et par branchement des services d'eau a été calculé pour chaque
commune. Bien que ce prix moyen ne tienne pas compte de la différence des services rendus
(assainissement collectif ou non, volume consommé), il est cependant un bon indicateur
puisqu'un grand nombre de communes (19/31) font payer au
forfait.
Ce prix est extrêmement variable selon les communes (de 135 F à 1.545
F) avec une moyenne de 589 F sur le bassin versant. La part de l'assainissement est nulle
pour 17 communes et varie entre 50 et 489 F, avec une moyenne de 224 F, pour les 14
autres. 18 communes, dont 1l qui ont une station d'épuration, font payer uniquement un
forfait annuel (entre 135 F et 750 F).
1 commune fait payer un forfait proportionnel au nombre de robinets
(soit, avec un robinet, 850 F).
2 communes ne font payer la consommation proportionnellement au m3
consommé que pour l'été (prix moyen de 278 F et de 843 F).
6 communes sont en régie et font payer la consommation au m3 consommé
(prix moyen par branchement entre 370 et 769 F).
4 communes sont en gestion déléguée (prix moyen entre 1.193 et 1.545
F).
Pour les 19 communes dotées de stations d'épuration, le prix moyen par branchement varie
de 135 à 1.545 F avec une moyenne de 590 F. La part de l'assainissement est nulle pour 10
de ces communes et varie de 50 à 489 F avec une moyenne de 246 F pour les 9 autres.
Pour les 12 autres communes, le prix varie de 278 à 1.333 F, avec une moyenne de 582 F,
la part de l'assainissement est nulle pour 7 de ces communes et varie de 100 à 250 F,
avec une moyenne de 184 F pour
les 5 autres.
État de fonctionnement des
équipements
1. Assainissement autonome
Il n'existe, à notre connaissance, aucune donnée disponible permettant de connaître
l'état de fonctionnement
de ces équipements.
En effet, aucun des équipements d'assainissement autonome du Taravu n'est géré
directement par les communes. Aucun contrôle régulier de l'entretien et du
fonctionnement de ces équipements n'est effectué.
Réseaux d'assainissement.
La grande majorité des réseaux est de type séparatif (27/34 connus). Cinq sont
de type unitaire et 2 sont de type inconnu.
Les réseaux d'assainissement, selon le jugement des communes, sont en bon état (22 sont
jugés en bon état, 8 en état moyen et 2 seulement en mauvais état).
Ces appréciations sont à nuancer. En
effet, les réseaux sont anciens:
. seulement 4 réseaux datent de moins de 10 ans ;
. 12 ont entre Il et 20 ans;
. 15 ont plus de 20 ans.
De plus, pour 20 STEP visitées, la présence d'eaux parasites a été constatée sur 7
stations, représentant une capacité de traitement de 3 350 équivalents-habitants.
Il est donc probable que les réseaux sont relativement vétustes, ce qui nuirait au bon
fonctionnement des éventuels ouvrages d'épuration.
Stations
d'épuration
En l'absence d'analyses régulières en sortie de station, l'état de
fonctionnement des STEP a été jugé, à
l'occasion d'une visite réalisée entre mai et juillet 1999, selon les critères suivant:
. l'état des ouvrages et donc de leur gros entretien - renouvellement;
. l'entretien courant nécessaire au bon fonctionnement (dégrillage, coulage et soutirage
des boues,
nettoyage des pièces pouvant s'obstruer...);
. la quantité et la destination des boues de décantation.
Pour chaque critère, une note qualitative (bon, moyen, mauvais) a été attribuée.
Une STEP est classée en "bon fonctionnement" si les trois critères sont jugés
bons. Une STEP est classée en "mauvais fonctionnement" si l'un des critères
est mauvais. Dans les autres cas, la STEP est classée en
"fonctionnement moyen".
Une visite ponctuelle ne permet pas de
tirer de conclusion définitive sur le fonctionnement d'une station d'épuration et la
pollution générée. Toutefois, lors des visites effectuées, près de la moitié des
STEP fonctionnaient mal, représentant une population raccordée de 4 600 personnes en
été.
Les 9 stations classées en fonctionnement "moyen" présentaient des problèmes
de fonctionnement relativement simples à résoudre, mais leur rendement de traitement
peut en être très diminué. Ces stations traitent, en été, les effluents de 6 800
personnes.
Seulement 2 stations avaient un fonctionnement satisfaisant, pour une population
raccordée en pointe de 1 1 00 personnes.
Si les ouvrages sont globalement en bon état, l'entretien courant et la gestion
des boues étaient souvent mal faits, voire absents.
Suite aux entretiens avec les représentants des communes, il apparaît que les causes
principales du mauvais entretien courant des STEP du Taravu sont:
. le manque de formation des employés
communaux;
. le manque de contrôle des mairies sur le respect des contrats d'entretien ou de
surveillance;
. l'insuffisance de ces contrats qui ne comportent que 3 à 5 visites annuelles, cette
insuffisance étant liée à leur faible coût (entre 8 000 et 15 000 F/an)
. et pour 2 cas, l'abandon complet de la station.
La faible quantité de boue ou leur mauvaise gestion sont dues:
. à la conception vétuste des stations (pas de décantation, système de soutirage
aboutissant dans le ruisseau),
. au mauvais entretien des stations (boues non coulées),
. au manque d'information des maires et des employés communaux (boues jetées dans un
roncier proche d'un ruisseau).