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SALVEMU U TARAVU !
Après des années de " lascia corre ", de désinformation,
de désintérêt coupable, nous en sommes arrivés à la situation
catastrophique actuelle : un fleuve poubelle, interdit de baignade l'été
à cause d'un nombre grandissant de sources de pollution. On a laissé pourrir
notre fleuve en commençant par donner l'exemple au plus haut niveau: ainsi
comment justifier le fait d'avoir laissé s'implanter des décharges d'ordures
au bord de l'eau?
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Depuis des années aucune communication officielle n'a
concerné cette pollution, une vraie communication s’entend, pas ces résultats
d'analyse quasi-confidentiels publiés au compte-goutte. Rappelons-nous
le récent dossier consacré à la propreté des eaux dans la presse
locale et à partir d’informations fournies par la DDASS: il nous
expliquait en gros que la situation dans ce domaine s'améliore
constamment (!?). La seule vraie communication a en fait commencé avec
l'apposition des panneaux " baignade interdite", ...pour s'arrêter
aussitôt.
Panneau "baignade interdite" au
Vergaghju (près des Bains de Guitera.)
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Mieux, on a continué à faire des projets d'aménagement
du Taravu appuyés sur l'eau sans jamais faire mention de ce "détail
": sentier de l'eau du Parc Régional par exemple, récemment encore un élu
du Haut Taravu expliquait son projet de développement communal, entièrement axé
sur l'eau, projet qui au demeurant aurait pu être intéressant, en citant comme
exemple de lieu de baignade un endroit situé à 500 mètres en aval d'une décharge
et en pleine zone d'interdiction (!?)
Une vue du rassemblement au Pont
d'Abra, le 20 août dernier. Le Pont d'Abra est à la limite de la zone
d'interdiction: la baignade est interdite en amont... |
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Ce n’est pas en le niant que ce phénomène va disparaître
et c’est aujourd’hui faire preuve d’irresponsabilité que de laisser se dégrader
la situation en feignant d’ignorer sa gravité.
Nous en sommes arrivés à un tel stade que même si
aujourd'hui toutes les causes de pollution disparaissaient d'un coup, il
faudrait quand même encore plusieurs années avant de redonner au fleuve sa
pureté d'origine.(Rapport de la DDASS: 1998) Nous avons donc du temps devant
nous pour faire des projets d'aménagement.
C'est contre cette pollution, et contre l'inertie qui la
favorise, que se sont mobilisés les initiateurs de l'association " Salvemu
u Taravu ".
A la tribune: Vincent CICCADA,
Dominique POGGI, Marie-Angèle BOZZI, François ANDREUCCI, Jean-Marc
MARIANI. |
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Plusieurs intervenants ont pris
la parole pour soutenir cette action:
A gauche Lisandru Bassani, à droite Jacques
Léoni (PNRC).
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Après avoir envoyé plusieurs courriers plus une pétition à plusieurs
responsables, adressé un questionnaire à tous les Maires concernés (13 réponses
pour plus de 30 communes...) ils ont pu prendre une bonne mesure de la force
d’inertie qui se manifeste ici lorsque l’on évoque ce problème. Ils ont
donc décidé d’organiser un rassemblement au Pont d’Abra, rassemblement qui
a mobilisé près de 200 personnes venant du haut et du bas de la vallée.
Quelques jours plus tard, le 4 septembre, une réunion
rassemblant une cinquantaine de riverains constituait l’association " Salvemu
U Taravu ".
Une vue du rassemblement, filmé
par FR3. |
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Barrage symbolique du Pont d'Abra.
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