ACTIVITÉS AGRICOLES/ÉLEVAGE SUR LE
BASSIN VERSANT
Les activités économiques sur le bassin versant sont
essentiellement agricoles. Les infrastructures touristiques et commerciales sont
relativement marginales. L'afflux de population en période
estivale est en effet due au retour, pour les vacances d'été, d'une population
originaire des villages, propriétaire d'une habitation familiale et qui réside sur le
continent ou sur le littoral corse en dehors de cette période.
L'activité agricole est essentiellement une activité d'élevage de type extensif. Les
cheptels (sources: ICHN 1998 et Mairies) sur le bassin versant sont de: . 3 800 bovins; .
5 400 ovins\caprins; . 6000 porcins.
Le recensement des cheptels bovin et ovin\caprin ainsi que les données sur les activités
de transformation fromagère sont issus de l'ICHN 1998. Ces deux types d'élevage font
l'objet de primes conditionnées au marquage et à l'identification des animaux.
Les porcins ne font pas l'objet de primes, les animaux ne sont que partiellement marqués.
Le recensement des cheptels porcins est issu des estimations fournies par les mairies.
Les données sur les activités de transformation charcutière ont été fournies par le
Service Économie Agricole de la DDAF de Corse du Sud.
ÉLEVAGE BOVIN.
Les cheptels bovins de chaque commune sont tous
inférieurs à 400 têtes. lis sont répartis de façon homogène sur l'ensemble du bassin
versant, avec une légère concentration sur la plaine du bas Taravu . La production de ce
type d'élevage est essentiellement la viande fraîche, il n'y a pas de transformation
laitière.
En général, les bêtes sont vendues sur pieds ou abattues à l'abattoir de Cuttoli. Pour
mémoire la taxe d'abattage est de 2 F/kg de carcasse pour les bovins. II y a, en
principe, peu d'abattages particuliers et il n'y a pas d'abattoir sur le bassin versant.
En période estivale, les bêtes sont en transhumance et il y a peu d'abattages.
La divagation des animaux est interdite et combattue depuis plusieurs années dans la
plupart des communes. II est donc fréquent que les bovins soient parqués dans des
enclos.
ÉLEVAGE OVIN et CAPRIN.
L'élevage des ovins et caprins est concentré sur le bas
et moyen Taravu. La production de ce type
d'élevage est principalement la transformation fromagère, en second lieu, la viande
fraîche.
II existe 17 ateliers particuliers de transformation fromagère ainsi qu'un atelier
collectif privé (80 000T/an, soit l'équivalent de 800 brebis) et un atelier coopératif
(140000 T/an, soit l'équivalent de 1 400 brebis). On remarque une forte concentration des
ateliers fromagers sur le ruisseau de Marcuggio.
Nous ne connaissons actuellement ni la destination, ni les traitements subis par les
effluents de ces ateliers de transformation.
La production laitière est arrêtée pendant la période estivale, les brebis étant en
gestation et en transhumance.
Cependant, la particularité de l'élevage extensif ovin est que les animaux sont parqués
la nuit. Cette concentration peut être à l'origine de pollutions, notamment si le lieu
de parcage est situé à proximité d'un écoulement d'eau.
ÉLEVAGE PORCIN.
L'élevage porcin est concentré dans le haut Taravu, (80%
des animaux sont situés en amont de Furciolu).
La production associée est essentiellement charcutière.
II existe 15 ateliers particuliers de charcuterie concentrés en amont de Furciolu, ainsi
qu'une coopérative charcutière à Vutera.
Les abattages devraient se faire, en théorie, dans les abattoirs de Cuttol1 et de
Bastelica (sur les bassins versants de la Gravona et du Prunelli).
Mais, d'après les maires, ces deux abattoirs sont jugés trop éloignés par les
éleveurs, d'autant plus qu'il n'existe pas de ramassage organisé. De plus, la taxe
d'abattage est de 1,50 F/kg de carcasse.
Pour toutes ces raisons, il est probable que les abattages particuliers sont restés une
pratique courante dans le haut Taravu.
Cependant, les activités de transformation charcutière et les abattages qui en
découlent, ont lieu de Novembre à Avril. Pendant la saison estivale, seule la production
de viande fraîche entraîne des abattages qui restent marginaux, les revenus de la
charcuterie étant bien plus intéressants.
Les animaux sont en général en divagation. Les truies et leurs petits sont parfois
regroupés dans des enclos.
D'autre part chaque troupeau se regroupe régulièrement (2 à 3 fois par semaine) à
l'endroit où l'éleveur vient apporter un complément alimentaire. Dans les deux cas, le
lieu de regroupement est très souvent situé à proximité d'un point d'eau. La
concentration des animaux à proximité d'un cours d'eau peut être une source de
pollution, notamment bactériologique.
Déchets
et effluents agricoles
Les déchets agricoles se trouvent sous les formes suivantes:
. les déchets d'abattage (carcasses, tripes et tête) ;
. les effluents d'abattage (sang) ;
. les effluents des ateliers de transformation fromagère (résidus laitiers) ;
. les déjections animales;
. les animaux morts.
Les déchets d'abattages sont produits uniquement par les abattages particuliers, quel que
soit le type d'élevage.
L'équarrissage n'est assuré que pour les animaux abattus dans les abattoirs autorisés
(Cuttoli et Bastelica). Les déchets des abattages particuliers sont le plus souvent
déversés dans les ruisseaux.
Les effluents d'abattage sont aussi issus des abattages particuliers. La plupart du temps,
ces effluents sont rejetés, sans pré traitement, soit directement dans le milieu
naturel, soit dans les réseaux d'assainissement collectif.
De même, les effluents des ateliers de transformation fromagère ne semblent pas subir de
pré traitement et seraient rejetés dans les réseaux d'assainissement.
Les déjections animales sont relativement peu concentrées, puisque l'élevage est
essentiellement de type extensif. Cependant, le regroupement ponctuel des animaux tend à
devenir plus fréquent. D'autre part, le parcage des animaux (assez fréquent pour les
bovins, la nuit pour les ovins et les truies et leurs petits pour les porcins) est
systématiquement situé à proximité d'un point d'eau, un ruisseau en général. Les
déjections sont alors très rapidement lessivées et se retrouvent directement dans les
cours d'eau.
La mortalité des animaux en élevage extensif, peut atteindre 15% des cheptels en
période de sécheresse et donc de diminution de l'ensemble des ressources alimentaires
(estimation DDAF - SEA). Traditionnellement, ces animaux morts sont jetés dans un
ruisseau ou dans le Taravu.
En période estivale, les activités de transformées agricoles étant arrêtées, seuls
les déjections animales et les animaux morts peuvent représenter des sources de
pollution.