2001

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19 AOÛT 2001

Les adhérents de "Salvemu u Taravu",  ont appelé à une manifestation anniversaire au pont d'Abra, sur la nationale 196 entre Grussetu-Prugna et Pitretu è Bichisgià. Nous entendons ainsi rappeler aux administrations concernées par la pollution du fleuve, qu'il est temps de passer à l'acte. Les budgets ont été votés: un million de francs a été alloué à la mise en œuvre des études de préfiguration d' un Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux le 3 Novembre 1999 par l'Assemblée Départementale et l'Office d'équipement Hydraulique de Corse en est le maître d'œuvre. A ce jour, à notre connaissance, aucune étude n'est commencée.

 

L'arrêté préfectoral d'interdiction de baignade qui prévoit l'affichage de cette interdiction sur les lieux fréquentés par les baigneurs n'est pas respecté par toutes les communes touchées par cet arrêté, malgré toutes les conséquences en terme de santé publique que cela peut entraîner. La préfecture "s'en lave les mains".

Le syndicat mixte du Parc Naturel Régional de Corse prévoit l'embauche d'un chargé de mission pour l'ensemble du bassin versant et l'association de riverains espère qu'il n'est pas question du recrutement d'un "emploi jeune" pour occuper ce poste très lourd à gérer.

Les demandes d'information de l'association, aux différents services concernés, Préfecture, Office Hydraulique, SIVOM du Haut Tàravo, etc, restent lettres mortes. L'association "salvemu u Taravu" propose sans cesse la concertation mais n'est pas invitée dans les quelques réunions qui ont lieu.

Les résultats d'analyses indiquent globalement un état de pollution stationnaire avec très peu d'amélioration. L'eau de baignade qualifiée de moyenne représente un danger sanitaire évident, quoiqu'en disent certains irresponsables. Les cas de Conjonctivites, impétigos, blessures bénignes qui s'infectent, sont nombreux. Le laboratoire Vigilab de Bastia signale la présence de la tristement célèbre Légionella Pneumophylla  à Vutera i bagni.

Décharges contrôlées: Si des efforts sont faits pour les décharges communales (tolérées jusqu'à Juillet 2002, mais après?) et la collecte des épaves de voiture et des encombrants, l'incivisme de certains habitants est encore à déplorer. Les décharges sauvages se multiplient sur tout le territoire du bassin versant.

Fosses septiques: il n'existe aucune structure qui permette de traiter les boues de curage des fosses, si nombreuses dans nos villages. La seule solution effective actuelle consiste à déverser ces boues dans les réseaux d'épuration existants. Si ces vidanges ne sont pas faites en concertation avec un responsable du réseau, elles causent des dégâts importants sur tout ce réseau et engendrent, évidemment, des surcoûts d'exploitation directement répercutés sur le portefeuille des villageois.

L'état des lieux est catastrophique et les mesures urgentes et incontournables ne sont pas prises.

La démarche de l'association "salvemu u Taravu" à été depuis le premier jour, de privilégier le dialogue et la concertation avec les administrations et les élus, mais force est de constater le manque de prise en compte de la légitimité des revendications des riverains par certains élus du bassin versant et les administrations.

Août 2001

Après la manifestation anniversaire du 19 Août au pont d'Abra, les délégués du SIVoM du Haut-Taravo, se sont réunis à la mairie de Ciamanacci.

Les délégués - toutes les communes étaient représentées - ont exprimé leur satisfaction pour deux opérations très appréciées de la population :
- le renouvellement du contrat éducatif local auquel participent la CTC, la DDJS, le département de la Corse-du-Sud, le parc régional et le milieu associatif local (?), les communes renouvelant leur participation financière ;
- la collecte des objets encombrants qui figure à nouveau au chapitre des opérations de gestion courante du SIVoM.
Investissements
Concernant la section d'investissement, le SIVoM a voté en dépenses et en recette la somme de 3 555 372 F.
Les différents programmes concernent : la réhabilitation des deux anciennes décharges intercommunales ; le renouvellement du véhicule de collecte d'ordures ménagères ; l'acquisition de conteneurs d'ordures ménagères ; la remise aux normes de la piste DFCI du Stragonato, sur le territoire des communes de Sampolu, Tassu et Ciamannacci pour un montant de 1 001 049 F ; la mise en place du tri valorisation sur l'ensemble des communes et l'amélioration de l'équipement bureautique.

Décharge contrôlée
Deuxième point à l'ordre du jour : la nouvelle décharge contrôlée, et le renouvellement du marché de l'exploitation ; les nouvelles règles du Code des marchés publics s'appliquant à partir du 9 septembre 2001.
Se réjouissant du succès de la collecte des encombrants, les délégués du syndicat intercommunal ont souligné : « Ce sont autant de tonnes de ferrailles et d'objets divers qui ne seront pas disséminés de façon irresponsable dans notre environnement ». D'ailleurs, il sera procédé à une étude préalable destinée aux conditions de compactage et recyclage des monstres ménagers collectés depuis trois ans.
Réhabilitation
Apportant des précisions sur l'état d'avancement des dossiers de résorption des deux anciennes décharges intercommunales, M. Peraldi a indiqué que le projet de réhabilitation de la décharge de Vergaghju bénéficie de subventions à hauteur de 80 % (État-DGE, Office de l'environnement et Ademe) (?). S'agissant du deuxième site à traiter au Monti-Rossu (commune de Zicavu), les financements devraient être disponibles avant la fin de l'année (?).
Faisant prévaloir le principe de précaution, le président du SIVoM du Haut-Taravo a annoncé qu'en concertation avec les services techniques de l'Office d' Équipement Hydraulique de Corse et de l'Ademe, une étude des sites et diverses analyses étaient en cours, pour déterminer les procédés appropriés à une réhabilitation efficace et durable, la proximité du fleuve Taravu imposant cette prudence élémentaire (?).

Stations d'épuration
Il a également été débattu du niveau d'équipement du Haut-Taravu en stations d'épuration ; les communes, qui en sont dépourvues, devant s'en doter prochainement : une préoccupation majeure partagée par tous et un investissement relativement lourd qui ne saurait grever, de façon démesurée, la fiscalité locale (?).
S'agissant de la résorption des décharges sauvages, qui dénaturent encore certains sites du Haut-Taravu, un recensement exhaustif sera effectué et les financements sollicités auprès des partenaires concernés.

 

10 Décembre 2001

Notre engagement et notre démarche citoyenne, depuis la première manifestation au pont d'Abra le 20 Août 99 , commencent à porter leurs fruits.
Trois années de réunions, de rencontres, de mobilisations importantes, ont contraint les décideurs jusqu'au plus haut niveau, à prendre en compte nos légitimes revendications.
Le Président de l'Office de l'Environnement de Corse a convié en la Mairie de Santa Maria Sichè le 10 Décembre dernier, tous les acteurs électifs, administratifs, institutionnels et associatifs du bassin versant du Taravu pour une première assemblée sur le thème "Avenir de la rivière Taravo".
Un comité de rivière est en cours de constitution et une délégation de notre association y participera.
Dans son discours de présentation à cette réunion, le Président de l'Office de l'Environnement reconnaissait intervenir dans ce dossier en réaction à la campagne de presse et notamment au reportage consacré aux activités de "Salvemu u Taravu" dans le supplément de Corse Matin du 14 Octobre, signé par Henri Nicolaï.
Sans faire de triomphalisme prématuré nous pouvons affirmer qu'un pas considérable est franchi. Il sera désormais difficile aux différents intervenants engagés solennellement devant l'assemblée, de fuir leurs responsabilités .
Les études que nous réclamons depuis trois ans débutent au début de l'année prochaine et le comité de pilotage serait effectif le 15 Février également.
Il nous appartient maintenant d'être vigilants au sein de ce comité, qui aura un réel pouvoir de décision, mais également de pérenniser notre contact avec les habitants du bassin versant de manière à informer, et surtout recueillir leur avis, sur les orientations à adopter.

Le président de l'OEC devait déclarer en ouverture de séance:

"La complexité des questions à résoudre dont la pollution n'est pas la moindre, la diversité des acteurs et responsables privés et publics qui doivent intervenir, l'étendue de la zone géographique à traiter et la multiplicité des collectivités territoriales correspondantes imposent au stade actuel des attentes la mise en synergie des réflexions et des interventions des uns et des autres de façon concertée, programmée, suivie et évaluée sur le moyen et le long terme.

Les conditions financières ne doivent pas être absentes de cette mise en cohérence, qu'il s'agisse de moyens offerts par l'État, la CTC, le Département, l'Agence de l'eau, l'ADEME, les communes et groupements de communes, le cas échéant l'Europe, et sans méconnaître la perspective dégagée par le Programme Exceptionnel d'Investissement dont le dossier du Taravo peut être un élément marquant dans le champ environnemental.

Pour assumer ces objectifs il parait opportun de mettre en place, par delà les actions sectorielles ou inter-sectorielles classiques déjà entamées et qui ont leur mérite propre, un dispositif intégré et opérationnel d'analyse, de programmation collective et de réponse dynamique au défi qu'il nous faut relever. Tel est l'objet et le sens de cette première assemblée...."